Si vous avez des doutes sur le niveau de vos connaissances sur le pronom personnel, vous pouvez le réviser ici. Sinon, changez de page .
Les pronoms personnels eux aussi dépendent de la valence du verbe. Mais, selon les cas d’autres traits pertinents entrent en ligne de compte, et entre autres :
On peut donc se douter que le choix sera difficile.
Nous allons classer nos pronoms selon la fonction :
Evidemment, l'accord n'est perceptible qu'à l'écrit.
Le pronom on est bivalent. Ou bien il représente n’importe qui, ou bien il remplace nous.
On fait l’accord avec on comme si c’était nous, d’où le « s » au participe passé.
Il est employé aussi par certaines personnes s’adressant à un bébé, à un animal familier ou à une personne âgée sénile, parfois avec l’imparfait ou le plus-que-parfait :
Les trois à qui l’on s’adresse ont quelque chose en commun : ils sont innocents et sans défense.
Étudions ce tableau :
Lorsque le pronom personnel est CV{—}, il faut distinguer deux cas :
Comme on le voit dans le tableau, les différentes formes se répartissent sur les trois personnes du singulier et du pluriel. Le seul point intéressant est la troisième personne du singulier, qui dépend des règles de la phonétique. Lorsque le mot qui suit commence par une voyelle, une semi-consonne ou un h muet, le et la deviennent l’. On n’arrive ainsi plus à identifier le genre par le pronom personnel.
Ceci n’est possible qu’à la troisième personne, la première et la deuxième étant définies : la première concerne les gens qui parlent ou écrivent, la seconde les gens à qui ils s’adressent.
➔ Lorsque le signifié est dénombrable, la troisième personne fonctionne ainsi :
➔ Lorsque le signifié est non-dénombrable
Les pronoms personnels me et te, lorsqu’il se trouvent placés après le verbe en position d’inversion, sont respectivement remplacés par moi et toi.
La raison en est que ces pronoms se retrouvent dans une position où, à l’oral, ils doivent être accentués par un accent tonique. Les règles de l’intonation prévoyant que [ə] ne peut pas être accentué (à l’exception de le [lɘ] ). On aura donc :
En revanche, le [lə] peut, lui, recevoir l’accent tonique. La langue n’a pas trouvé de remplaçant, les formes [l] + voyelle étant déjà nombreuses (le, la, les, lui, loi, long, lent, l’un etc…)
✦ Tu le regardes. ➔ Regarde-le !
Dans le cas de CVi{prép +qc/qn/inf}, la préposition est toujours employée, et le complément est situé après le verbe.
Rappelons ce qu’est un complément second : c’est un complément qui s’emploie dans l’une des deux combinaisons qui suivent :
CV{—} CV2 {Prép+qc/qn}
Ou CVi {Prép+qc/qn/inf} CV2 {Prép+qc/qn}
Voyons deux exemples correspondant à ces deux patrons :
xxcwwww CV2 {Prép+qc/qn}On notera que les compléments introduits par à, qu’ils soient du modèle CVi {(Prép=à qc/qn} ou CV2 {Prép+qc/qn}, se ressemblent mais ne s’emploient pas de la même façon.
En règle générale, le CVi se place après le verbe, précédé de sa préposition.
Mais lorsqu’on les remplace par un pronom personnel, il y a deux cas.
➔ Le pronom personnel CV2 (complément avec préposition) se place devant le verbe. À la troisième personne, on ne fait pas de différence entre le masculin et le féminin.
➔ Quant à la différence entre animés et non-animés, elle est abolie :
Le pronom personnel CV2{Prép=à qc/qn} (appelé aussi complément d’attribution ou complément second) se place devant le verbe. Il est alors en concurrence avec le pronom CV{qc/qn} (ex COD) qui, lui aussi, se place avant le verbe.
Le problème est de savoir lequel des deux aura la priorité sur l’autre.
En fait, tout dépend du CV2.
Les règles de position sont également valables à l’impératif, à la forme négative. Les pronoms étant placés avant le verbe, comme pour les autres modes.
On distinguera deux cas :
le / la / les ils précèdent le verbe conjugué :
en..un / en..une / en en précède le verbe, mais pas un(e).
Attention!
Le CV{—} le /la /les se place avant le CVi{prép=à qc/qn/inf} 3ème personne, mais après le CVi{prép=à qc/qn/inf} 1ère ou 2ème personne:
Un verbe qui admet dans sa valence un verbe à l’infinitif s’appelle un verbe opérateur.
Lorsque ce verbe est un verbe de perception, les pronoms se placent avant ce verbe :
C'est la même chose pour les verbes faire et laisser :
Dans les autres cas, le pronom se place devant le verbe auquel il se rapporte, donc, l'infinitif dans les cas qui suivent :
A l'impératif, forme affirmative le / la / les / nous /vous / les se placent après le verbe, avec un tiret.
Attention!
Tu désires la voir. ➔ Désire la voir ! (Le CV{—}la se rapporte au verbe voir, qui se trouve à l'infinitif, et non pas à l'impératif. la reste donc à sa place, et ne prend pas de tiret!)
me/te se placent après le verbe, avec un tiret, mais deviennent respectivement moi /toi
La raison en est que la dernière syllabe du mot phonique est accentuée. Cette place est tenue ici par le pronom me, ou par le pronom te. Or, la voyelle de ces pronoms est un e muet, et en français, le e muet ne peut pas recevoir l'accent tonique (sauf lorsqu'il s'agit du pronom personnel le). Les pronoms me et te se transforment alors respectivement en moi et toi.
Lorsque me et te sont employés devant en ou y, il est possible de faire une liaison entre me (ou te) et le pronom suivant (y ou en). Ils redeviennent me / te, mais comme ils sont placés devant une voyelle, ils s'écrivent respectivement m' et t' : ✦ Tu m'en donnes deux. Donne-m'en deux !
Il y a seulement un petit problème... Ce ne sont plus vraiment des CV{—}... En effet, il faut comprendre ce en comme un remplaçant de « de cela, de ceux-là, de celles-là ». ✦ Tu vois ces livres ? Donne-m’en un (= un de ces livres)
Le COD, c’est en réalité un.
Lorsque l’on écrira « Tu avais des pommes. Tu m’en as donné deux. », il ne faudra pas accorder le participe conjugué avec avoir avec le pronom en, puisque celui-ci n’est pas un CV{—}.
Attention!
Le CV{—} le/la/les placé après le verbe se place avant le complément d'attribution, quelle que soit la personne de celui-ci .
en se place également après le verbe à l'impératif (sans négation): Prends-en trois !
Attention ! Les verbes en -e, qui se conjuguent sans s à la 2ème personne du singulier à l'impératif, reprennent ce s devant le pronom en :
Ce s permet alors de faire la liaison entre le verbe et le pronom personnel.
1.5 Cas particulier des pronoms réfléchis.Lorsque le complément a le même signifié que le sujet, le verbe est pronominal et le pronom personnel complément doit être choisi dans la catégorie des réfléchis.
Le complément peut avoir diverses fonctions. Si l’on veut réussir l’accord du participe, il faut savoir si le pronom personnel réfléchi, qui est forcément placé avant, est un CV{—} (accord), ou un CV2{—} (pas d’accord).
N° Phrase patron code Remarque
On voit que, grâce à l’emploi de la valence , on arrive à identifier la fonction du pronom. Il n’y a pas d’autre méthode aussi sûre que celle-là
Pour avoir toutes les formes intéressantes, le plus simple est de conjuguer le verbe se laver à toutes les personnes :
Voici le tableau des pronoms réfléchis :
Le livre eGrammaire vient de sortir. il contient le texte complet de la grammaire de ce site.
© Editions du FLE Marseille 2015