Comme pour les verbes non pronominaux, nous allons considérer le cas où un verbe pronominal est suivi d'un verbe à l'infinitif. Dans un tel cas, deux possibilités peuvent se présenter.
Règle A : Lorsqu’un verbe pronominal au participe passé est suivi d’un infinitif, et que son COD est sujet actif du verbe à l’infinitif, l’accord du participe se fait avec le COD placé avant.
Par exemple, Mme Dupont s’évanouit. Mais avant que son esprit ne se soit complètement déconnecté, elle a le temps de s’entendre elle-même crier « Mon Dieu ».
On pourra écrire :
Le COD qu’elle entend crier, c’est bien sûr elle-même. Le COD « s’ » est donc sujet actif du verbe crier, à l’infinitif. On fera donc l’accord.
Règle B : Lorsqu’un verbe pronominal au participe passé est suivi d’un infinitif, et que son COD est sujet passif du verbe à l’infinitif, le participe ne s’accorde pas et reste donc invariable.
M. Durand, qui reçoit un pot de fleurs sur la tête, s’évanouit. Mais avant de sombrer dans le cirage, il a le temps d’entendre sa femme qui l’appelle.
Là encore, on accepte, dans le cas A, que le candidat à un examen d'état français "oublie" de faire l'accord. En revanche, dans le cas B), il est absolument interdit de le faire.
Quant à la réforme de l'orthographe de décembre 1990, elle demande que l'accord d'un participe passé suivi d'un infinitif ne se fasse plus.
Bien sûr, si vous faites l'accord selon les règles que nous vous avons présentées, personne ne vous comptera de faute, puisqu’il s’agit d’une tolérance, et non d’une obligation.
Mais gare à vous si vous faites l'accord dans le cas B !!!
Attention donc! Répétons-le une dernière fois: Le mieux est quelquefois l'ennemi du bien.
Le module eGrammaire / Grammaire participative est en pleine révision.
++ © Christian Meunier ++