Il s'agit surtout
❏ Ces deux prépositions correspondent à quoique / bien que. Elles sont suivies d'un substantif désignant un non-animé s'opposant à l'action de la principale:
❏ Elles peuvent être également suivies d'un quelconque substantif qui exprime un animé (ou des animés), contre l'avis duquel on fait quelque chose.
❏ Enfin, on peut également introduire, par ces deux prépositions, des substantifs exprimant des inanimés donnant un avis, une règle.
Vous avez vu? On vous donne une règle dans un exemple, gratuitement! C'est gentil, non?
- Ces deux prépositions correspondent à bien loin que. Elles sont suivies d'un infinitif.
La préposition au lieu de peut aussi précéder un substantif (ou un pronom personnel remplaçant ce substantif), dans un cas précis: On établit un rapport entre deux actions, exprimées par le même verbe.
Ce verbe est, pour chacune des deux actions, relié à un substantif différent, le substantif de l'action A, prévu au départ, est remplacé par le substantif B.
Bien sûr, vous trouvez cette définition un peu compliquée. Voyons donc son application à l'aide d'exemples corrects, pour éclairer votre lanterne.
Action A (prévue): Paul nettoie les cabinets.
Action B (réelle): Pierre nettoie les cabinets.
On veut dire par là que Paul est prévu pour nettoyer les cabinets. Mais le jour du nettoyage, c'est Pierre qui fait le travail. Le verbe commun est nettoyer.
Le substantif A est Paul. Le substantif B est Pierre.
On aura:
Autre exemple:
Pierre doit peindre le plafond. (C'est ce qui est prévu!) Il peint les murs.
ou encore:
Ces prépositions correspondent à la locution conjonctive: quitte à ce que, et dénotent l'idée qu'il existe un risque que l'on connaît, et que l'on accepte de courir:
Le fait que ce risque existe ne nous empêchera pas d'essayer. (Mais nous empêchera peut-être de réussir). Ces prépositions sont suivies d'un infinitif.
Ceci donne, exprimé par une préposition:
Un autre exemple:
On fera une différence entre au risque de et quitte à.
☐ au risque de s'emploiera plutôt pour désigner un risque véritable, un danger important:
☐ quitte à correspond plutôt à un pari: je sais qu'il y a un danger, mais j'ai une petite chance de réussite.
Ceci dit, on peut les employer dans les mêmes cas, lorsque ces deux nuances sont possibles:
le danger de mourir est important. (Je suppose que vous êtes de mon avis.)
on a un tempérament de joueur, et on accepte de courir ce risque.
❏ En tout cas, ces deux prépositions ne peuvent être employées qu'avec des éléments à valeur négative.
est ridicule , car gagner n'est pas un danger, sauf si l'on joue pour perdre!
Après tout, personne n'est obligé de jouer, s'il n'a pas envie de gagner:
Pourtant, beaucoup de Français emploient le verbe risquer de pour désigner une issue positive:
C'est ridicule , si je joue, c'est pour gagner. Gagner n'est donc pas un risque. Il serait plus juste de dire:
❏ Mais si l'on veut montrer l'éventualité positive, il faudra dire:
Il ne s'agit pas là du mot chance contraire de malchance, mais de la chance-éventualité, telle qu'on l'emploie dans le calcul des probabilités.
Par exemple, lorsqu'on joue au dé (1 seul dé), on a, pour chaque jet:
On fera ainsi en français la différence en employant:
❏ l'article défini avec la chance, contraire de malchance:
❏ l'article indéfini, avec la chance du calcul des probabilités:
Après cette digression sur le sens des expressions marquant des éventualités fastes (positives), néfastes (négatives) ou neutres, nous allons nous occuper des autres manières de marquer la concession.
Le module eGrammaire / Grammaire participative est en pleine révision.
++ © Christian Meunier ++