Nous avons déjà eu l'occasion de parler de la question intonative dans notre premier chapitre sur l'intonation du français.
Règle : Le principe de la question intonative est de renoncer à l'inversion, et de renoncer à est-ce que. C'est donc l'intonation qui montre que l'on a affaire à une interrogative.
Il est clair que l'interrogation intonative est réservée à l'oral, l'intonation étant un phénomène strictement oral. Par écrit, seul le point d'interrogation {?} permet de reconnaître que l'on a affaire à une question. Autant vous dire tout de suite que cela ne suffit pas.
Nous allons devoir considérer deux cas:
La question intonative sans mot interrogatif se caractérise par une montée au niveau 4 sur la dernière syllabe.
Elle ne comporte ni est-ce que, ni inversion.
Exemples:
Lorsque l'on emploie un mot interrogatif, on le met à la fin. Ainsi, il profite de la montée de la mélodie au niveau 4.
Il suffit de prendre la forme avec est-ce que, de supprimer est-ce que et de faire passer le pronom interrogatif et ce qui en dépend à la fin.
Exemples :
Attention au mot interrogatif QUE
❏ Quand on veut utiliser l'interrogation intonative avec le mot interrogatif que, il faudra faire attention. En effet, nous savons déjà que le /ə/ (e caduc) ne peut pas être accentué en fin de phrase. Le Français remplace alors le pronom que par le pronom quoi.
❏ Il n'est pas possible d'utiliser l'interrogation intonative lorsque l'on pose une question partielle sur un sujet non-animé, puisque, comme nous l'avons déjà vu plus haut, il est impossible de supprimer est-ce qui.
Attention au mot interrogatif QUI
On ne peut pas mettre le pronom interrogatif qui à la fin de la phrase, sauf, bien sûr, s'il est le seul mot de la phrase:
Vous vous doutez bien que si l'on met qui à la fin, on ne comprendra plus rien.
A l'oral, les Français ont inventé des formes de substitution qu'il vaut mieux ne pas employer, du genre:
Mais le style en est très douteux!
Rappelons que cette interrogation intonative ne s'emploie qu'à l'oral, ou à l'écrit, au style direct.
Le module eGrammaire / Grammaire participative est en pleine révision.
++ © Christian Meunier ++