Les noms se caractérisent par une personne, un genre et un nombre qui influence l’environnement du nom.
Les noms sont évidemment à la 3e personne du singulier ou du pluriel.
De plus, ils ont un genre (masculin, féminin) et un nombre (singulier ou pluriel).
La langue française connaît deux genres : le masculin, et le féminin.
Certains auteurs parlent de neutre. Ils ont tort.
L’allemand, par exemple, possède un neutre qui s'insère dans un système. Il a son propre article défini (das, masculin : der, féminin : die), son propre pronom personnel (es, masculin : er, féminin : sie) , sa propre déclinaison etc.
Le français, lui, ne connaît rien de tout cela. Il y a bien quelques adverbes sans genre, comme rien ou quelque chose. Voyons cela de plus près.
Règle : Lorsque l’on a un pronom relatif précédé d’une préposition, se référant à un antécédent sans genre ni nombre, tel que ce, quelque chose ou rien, on emploie le pronom relatif quoi.
Il faut donc accepter qu’il existe des mots de genre masculin, d’autres de genre féminin, et d’autres qui n’ont pas de genre ni de nombre.
⇒On a quelquefois tendance à confondre sexe et genre.
Le sexe est une caractéristique biologique. Les femmes sont de sexe féminin, les hommes de sexe masculin. Le sexe et le genre se confondent ici : un homme, une femme, une étrangère, un étranger, une boulangère, un boulanger.⇒⇒Pourtant, il existe des signifiés dont le genre est l’inverse du sexe.
Par exemple, un docteur, un professeur, un vainqueur peuvent être de sexe féminin, alors que le genre est masculin. En revanche, une recrue, une sentinelle, une victime, une crapule ou une canaille sont le plus souvent de sexe masculin, alors que le genre est féminin.⇒⇒Les choses se compliquent lorsque l’on parle des animaux en tant qu’espèces.
Un homme (homo sapiens) peut très bien être une femme. Un chat, vu de loin, peut se révéler être une chatte, vu de près. Si on compare le français et l’allemand, on aura, comme termes génériques, par exemple:
Bien entendu, si l’on doit préciser le sexe de l’animal, il existe un terme plus précis : der Kater pour le « Katze » mâle, la chatte pour le chat femelle.
Ainsi, la princesse qui embrasse le crapaud embrasse un être féminin en français, mais masculin en allemand. On ne sait pas si elle s’en rend compte…
Quant à notre mère Eve, elle a été tentée par un animal masculin en français, féminin en allemand. Je vous laisse en tirer les conclusions.
⇒Enfin, lorsqu’il s’agit de non-animés, il n’y a plus de sexe, il ne reste plus que le genre. Peu importe que la table, la chaise, la cuiller, la casserole soient de genre féminin en français, alors qu’elles sont de genre masculin en allemand.
Le module eGrammaire / Grammaire participative est en pleine révision.
++ © Christian Meunier ++