Le conditionnel est avant tout le mode de l’hypothèse et de la condition.
Voici quelques exemples illustrant cela.
Votre voisin a un gros nez rouge, ainsi que des poches sous le nez. Vous vous demandez s’il ne boit pas (de l’alcool, évidemment, pas du lait !). Vous en faites la remarque à l’un de vos proches :
En posant la question au conditionnel, vous émettez une hypothèse, celle de la tendance à l’alcoolisme de votre voisin.
Vous auriez pu aussi bien dire :
Ou encore, car vous maniez le français avec beaucoup d’aisance :
Cette tournure n’est pas seulement d’un bon niveau. C’est une curiosité, puisque c’est la principale qui commence par que. Cela équivaut à la solution :
où l’on voit bien la principale sans conjonction, comme il se doit.
On peut donc formuler des hypothèses, grâce au conditionnel, en employant une question ou encore la principale précédée de « que ».
On peut formuler, avec cette même méthode du conditionnel et de la principale introduite par que, une hypothèse qui n’aboutirait à rien :
Cela équivaut à l’emploi de la locution conjonctive même si :
Couplée à une subordonnée de but, la principale au conditionnel exprime la condition à remplir pour atteindre le but.
Cas n° 1
Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas ce mot, il s’agit de donner en cachette de l’argent pour faciliter la réalisation de notre projet. Bien entendu, cela est impossible en France. Quoique…
Cas n° 2
C’est ce que l’on appelle une condition nécessaire et suffisante .
© Jean Piètre-Cambacédès & Christian Meunier