Certains cas sont particulièrement difficiles:
➔ Les verbes qui peuvent être conjugués avec avoir ou être
Voyez ces quatre exemples:
Analysons le problème:
Observez bien ces 4 exemples, et demandez-vous ce que les phrases ont de commun, ou de différent.
❉ Comparons d'abord les phrases qui contiennent le même verbe.
➔ A et B: Ressemblance : verbe sortir./différence: A= auxiliaire être. B= auxiliaire avoir.
➔ C et D: Ressemblance : verbe monter./différence: C= auxiliaire être. D= auxiliaire avoir.
❉ Comparons maintenant celles qui ont le même auxiliaire :
➔ A et C: Ressemblance : auxiliaire être./différence: A= verbe sortir. C= verbe monter.
➔ B et D: Ressemblance : auxiliaire avoir./différence: B= verbe sortir. C= verbe monter.
❉ Maintenant, identifiez la valence des verbes :
Donc : Les verbes qui ont un COD sont conjugués avec avoir
Règle : Un verbe employé à la voix active qui a un COD est forcément conjugué avec l'auxiliaire avoir.
Attention : Il y a des verbes qui n'ont pas de cod qui se conjuguent avec être : (sortir, monter, descendre, entrer ), d'autres avec avoir : (ronfler).
➔ Le sujet n'est pas évident
Le sujet peut être:
➔ placé derrière :
Dès que fut éteinte [015] la lumière de la chambre, ce fut [016] à travers les bâtiments de la ferme un bruissement d’ailes et bientôt tout un remue-ménage.
Ici, le sujet est la lumière de la chambre. C'est la lumière de la chambre qui fut éteinte, mais on ne sait pas par qui. C'est la conjonction dès que qui permet l'inversion. Mais on aurait pu aussi écrire: Dès que la lumière fut éteinte...
Cette construction permet de placer le sujet à une position qui lui donne plus d'importance.
➔ impersonnel = il :
Il avait été convenu [025]que tous les animaux se retrouveraient.
Il est impersonnel, et ne représente personne. Il permet juste la construction Il avait été convenu. Il est appelé sujet apparent Le sujet réel est : tous les animaux se retrouveraient. .➔ L'auxiliaire est élidé
La terre m’est apparue [321] telle qu’une fois délivrée [322] de l’Homme, et cela m’a fait [323] me ressouvenir [324] d’une chose enfouie [325] au fin fond de la mémoire.
délivrée n'a pas d'auxiliaire. On supposera donc qu'il s'agit de l'auxiliaire être, ce qui permet d'utiliser le participe passé comme un adjectif qualificatif.Elle a été délivrée de l'homme.
On fera de même avec enfouie. une chose qui a été enfouie au fond de ma mémoire
D'ailleurs, l'adjectif s'accorde avec le nom auquel il se rapporte, comme le participe passé conjugué avec êtreLe sujet peut être:
➔ placé derrière :
Là se trouve [015] [172] la réponse à nos problèmes.
Ici, le sujet est la réponse à nos problèmes. C'est l'adverbe là qui permet l'inversion. Mais on aurait pu aussi écrire: La réponse à nos problèmes se place là...
Cette construction permet de placer le sujet à une position qui lui donne plus d'importance.
➔ Le sujet est impersonnel
Il se pourrait que l'Homme soit vaincu par les animaux
Il est impersonnel, et ne représente personne. Il permet juste la construction Il se pourrait. Il est appelé sujet apparent Le sujet réel est : tous les animaux pourraient vaincre l'Homme.➔ Le verbe est à l'impératif.
❉ A la troisième personne, on reconnaît bien le pronom se comme un pronom réfléchi.
❉ Mais aux autres personnes, le problème est plus compliqué.
Le premier pronom est le sujet. Le second, qui est à la même personne et au même nombre, renvoie donc au sujet. Par conséquent, c'est un pronom réfléchi.
❉ Mais lorsque l'on a affaire à l'impératif, cela devient plus compliqué, car il n'y a plus de pronom sujet :
« Débarrassons-nous [233] de l’Homme, et nôtre sera [234] le produit de notre travail. C’est [235] presque du jour au lendemain que nous pourrions [236] devenir [237] libres et riches. À cette fin, que faut [238] -il ? Eh bien, travailler [239] de jour et de nuit, corps et âme, à renverser [240] la race des hommes. C’est [241] là mon message, camarades. Soulevons-nous [242] !
Comparons la personne et le nombre du pronom placé derrière et lié par un trait d'union à la personne et au nombre .
Il ne vous reste plus qu'à faire deux exercices, l'un sur la voix, l'autre sur l'infinitif pour chaque verbe.
Identifiez la voix de chaque verbe.
© Jean Piètre-Cambacédès & Christian Meunier