Avant tout, nous allons apprendre à reconnaître ces trois domaines.
Nous allons réfléchir en faisant un exercice destiné à identifier l'antériorité, la postériorité et la simultanéité .
Exercice : reconnaître si les procès colorés sont postérieurs (P), antérieurs (A) ou simultanés (S)au procès qui les accompagne.Deux procès dont un a lieu avant l’autre se retrouvent ensemble, sans que l’on mette l’accent sur le fait que l’un est antérieur à l’autre.
✦ Claudine se doucha. Elle téléphona à sa copine.
Quand Claudine a fini de se doucher, elle téléphone à sa copine. La douche est antérieure au coup de téléphone.
Réfléchissons sur ce qui fait que l’on reconnaît l’antériorité.
Voici quelques exemples pour réfléchir. Le but de notre étude
Réfléchissons dans un travail de recherche.
Qu’est-ce qu’un temps composé correspondant à un temps simple ? Voyez pour cela les deux tableaux consacrés au temps antérieurs dans la subordonnée, selon lequel le passé antérieur est antérieur au passé simple, et aux temps antérieurs dans les autres cas (comme ici, où l’on exprime la cause), où le plus-que-parfait est antérieur à tous les temps simples du passé (ce qui le cas ici).
Pour le tableau de la subordonnée circonstancielle de temps:
Pour le tableau des autre subordonnées :
Lorsque l’on veut souligner le fait que l’un des procès est antérieur à l’autre, on utilise une balise logique qui, associée à l’emploi des temps, souligne l’antériorité.
Trouvez le temps composé des verbes proposés.
Récapitulons : En cas d’antériorité :
Indicatif ou futuro-conditionnel : on applique le tableau I dans la subordonnée de temps, le tableau II dans les autres subordonnées
Subjonctif, infinitif, participe : forme passée subjonctif passé, infinitif passé ou participe composé
Le problème, avec si, c’est que le conditionnel et le futur sont interdits dans la subordonnée circonstancielle. Règle
Règle :
Lorsque la conditionnelle par « si » est antérieure à la principale :
Voyons cela dans des exemples :
Pour le tableau de la subordonnée circonstancielle de temps:
Nous savons que lorsque l’on est obligé de sortir d’une histoire pour aller chercher une raison lointaine ou un événement important dans le passé, on utilise, pour marquer l’antériorité éloignée le plus-que-parfait.
Voyons cela dans un exemple de recherche:
Faisons Nous allons voir quelques exemples. Trouvez si nous sommes dans un cas d’antériorité classique ou dans une antériorité éloignée.
Résumons :
L’antériorité classique se retrouve le plus souvent dans une subordonnée circonstancielle ou relative, et le temps du procès subordonné est employé au plus-que-parfait, le temps logique lorsque le temps du procès principal est à un temps du passé.L’antériorité éloignée, s’emploie dans un autre contexte : on explique les faits qui constituent une bulle logique, et on est obligé de quitter cette bulle pour retrouver, dans le passé hors de cette bulle, une explication.
Nous avons vu plus haut que l’on pouvait accélérer un procès de façon à le rendre très court, en employant un temps composé de l’indicatif ou du futuro-conditionnel.
Étudions quelques exemples.
Étudiez d’abord les temps. Inscrivez-les dans ce tableau :
Dans la subordonnée circonstancielle de temps, l'antériorité suit les règles du tableau suivant :
Comparons phrase par phrase les temps des procès n°1 et n°3. ➜ Ce sont les mêmes.
Pourquoi ?
➜ Ce sont deux procès qui se suivent. Le 1er a commencé et s’est terminé avant le début du troisième. Le 1er est fortuitement antérieur au troisième. Ils donc au même temps.
Comparez maintenant phrase par phrase le temps des procès 2 et 3. Que constatez-vous ?
➜ Le n° 2 est au temps composé antérieur au temps du procès n°3.
Pourquoi ?
➜ Parce que 2 est antérieur à 3, et qu’il s’agit d’une antériorité soulignée.
Comment sait-on que le procès 2 est antérieur au procès n°3 , et non pas au n° 1?
➜ Grâce à l’ajout de vite ou tôt, qui montre que l’on a :➜ D’abord le n°1, puis le n° 2 très rapidement pour pouvoir arriver très vite au n° 3.
Est-il indispensable d’exprimer le n° 3 ?
➜ Non. L’important, c’est de savoir que le n° 2 se réalise très vite en réaction au n° 1.
Le n° 3, qui arrive après cette réaction rapide, est un simple joker que l’on peut ne pas exprimer. Peu importe la conclusion de l’histoire. C’est la réaction accélérée qui nous intéresse.
Le livre Theorie des Temps grammaticaux est en préparation
++ © Christian Meunier ++