Règle : Rappelons que nous entendons par là le fait qu'une action est en train de se dérouler au moment précis où une autre action apparait. Au moment zéro de la deuxième action, la première n'est pas encore terminée: il y a donc simultanéité des deux actions à leur contact: même si la première action devait alors cesser, le contact aurait assuré une simultanéité, le temps du contact.
Nous pouvons parier que cette personne va arrêter de chanter immédiatement. Mais au moment du choc, à la seconde zéro de la réception du plafond sur la tête, la personne n'avait pas encore cessé de chanter. La simultanéité est donc assurée, même si elle se résume au moment du contact entre les deux actions.
Les deux actions (chanson / chute du plafond) sont simultanées à leur contact.
L'action qui a commencé la première peut évidemment continuer au delà de la seconde zéro de la deuxième action.
Si cette personne ne déjeunait pas, assise sur les rails, il y a des chances pour qu'elle ait continué à déjeuner. Mais ceci ne joue aucun rôle: seul le contact est intéressant.
Nous avons déjà fait la connaissance de ces trois locutions conjonctives au paragraphe 3.1.1. de cette unité. Nous avons également déjà eu l'occasion d'expliquer, dans ce même paragraphe, la différence de signification entre les trois (temps, contraste...). Nous n'y reviendrons donc pas ici.
Ce sur quoi nous mettrons l'accent, c'est l'expression de la simultanéité par contact.
Règle : Ces trois locutions expriment, dans la simultanéité par contact, que l'action de la subordonnée qu'elles introduisent est en cours à l'instant zéro de l'action exprimée par la principale.
L'action de la subordonnée commence avant celle de la principale, mais elle n'est pas antérieure à elle, car lorsque l'action de la principale commence (il entend crier la voisine), l'action de descendre les escaliers n'est pas terminée. Les deux actions sont donc simultanées à leur contact.
Il est très important de comprendre que ces trois locutions conjonctives introduisent une subordonnée qui exprime une action qui a commencé avant l'action de la principale, et qui, à l'instant zéro de cette action principale, n'est pas terminée, de telle façon que les deux actions sont simultanées, au moins à leur contact.
La différence fondamentale entre ces deux conjonctions et la trinité pendant que, tandis que, alors que, est que la subordonnée introduite par quand n'est pas la première des deux actions. (Sinon, nous serions dans le cas de la simultanéité quasi-absolue.)
Nous avons, dans le cas d'un emploi de quand ou de lorsque pour exprimer une simultanéité par contact, la combinaison suivante:
La principale exprime une action qui n'est pas terminée lorsqu'une action, exprimée par la subordonnée, commence, c'est-à-dire en est à son instant zéro.
Avec pendant que , nous aurions:
Nous pouvons donc noter que:
❏ avec pendant que, tandis que, alors que, c'est la subordonnée qui commence la première, et qui n'est pas terminée à l'instant zéro de la principale.
❏ avec quand et lorsque, c'est la principale qui commence la première et qui n'est pas terminée à l'instant zéro de la subordonnée.
Nous devons cependant faire une remarque importante:
Beaucoup emploient quand au lieu de pendant que. Ce n'est pas une faute à proprement parler, mais ne correspond pas vraiment à l'emploi que l'on devrait faire de cette conjonction. Cela est surtout le cas dans la réponse à une question:
Le commissaire demande à la personne dont nous avons parlé:
Quand avez-vous entendu crier votre voisine?
Réponse: - Pendant que je descendais l'escalier.
ou encore: - Quand j'ai descendu l'escalier.
Il souligne alors la quasi-simultanéité des deux actions, et non la simultanéité par contact.
ou encore: - Quand je descendais l'escalier.
La conjonction quand peut s'expliquer par le réflexe:
Quand? --> QuandSans méconnaître les habitudes de beaucoup de Français, nous conseillerons cependant à notre lectrice bien-aimée, pour exprimer la simultanéité par contact:
La locution au moment où a à peu près la même valeur que quand, et s'emploie dans les mêmes cas. Pourtant, il y a une différence importante. Dans la locution au moment où, il y a le mot moment, qui désigne une portion limitée de temps. On ne peut donc employer cette locution que si l'action de la subordonnée dure vraiment un moment, un court intervalle de temps. C'est évidemment à celui qui parle, ou écrit, qu'appartient la responsabilité d'estimer si l'action est brève ou non. Mais son estimation doit tenir compte de l'expérience humaine.
Par exemple:
❏ au moment où il est entré chez lui... correspond à l'expérience humaine. En effet, dans des conditions normales, on ne met pas longtemps à rentrer chez soi.
❏ *au moment où vivaient les Romains... paraît exagéré, car cette durée nous paraît un peu longue pour n''être qu'un moment.
│Tout est relatif, car on pourra, en revanche, dire:
❏ Au moment où les Alpes se sont formées, la terre existait depuis deux milliards d'années. car même si les Alpes ont mis des millions d'années à se former (ce qui est bien plus long que l'époque des Romains!), ce temps de la formation des Alpes est minuscule à côté des 2 milliards d'années qui se sont écoulées depuis la solidification de l'écorce terrestre.!!!
A vous, donc, de trouver la juste mesure.
Notons enfin que l'expression à l'instant où existe aussi, mais qu'on l'emploie plus rarement que au moment où, un instant étant moins long qu'un moment..
Cette conjonction de subordination introduit une action qui a déjà commencé, et qui n'est pas terminée au moment où l'action principale commence. La différence entre comme et les autres conjonctions est que la principale commence peu après le début de l'action subordonnée.
Par exemple, on écrira:
Dans cet exemple, je suis en train d'entrer chez moi, c'est-à-dire que j'ai déjà un pied dedans, mais l'autre encore dehors quand le téléphone se met à sonner.
Ce qui est important, c'est que je n'ai pas fini d'entrer chez moi lorsque le téléphone se met à sonner. C'est ce qui justifie l'imparfait.
Si l'on compare cette conjonction avec dès que, dès que désigne une action qui se termine juste avant que l'action principale ne commence (antériorité).
Avec comme, l'action subordonnée n'est pas encore terminée, et même, elle vient juste de commencer, au moment où l'action principale commence.Notons enfin que comme peut s'employer après la principale:
mais que la position avant la principale est beaucoup plus courante, et donc, meilleure.
Le module eGrammaire / Grammaire participative est en pleine révision.
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