Nous avons évoqué le fait que chaque temps simple avait son cousin composé. On pourrait dire qu’ils ont un patrimoine commun, puisque le temps simple se sert du temps simple pour conjuguer son auxiliaire.
Le fait est que, systématiquement, l’action décrite au temps composé a eu lieu avant l’action décrite au temps simple. Mais avant d’aller plus loin, voyons la notion de point de vue.
Certains se disputent pour savoir si une rue en pente monte ou descend. Si vous regardez vers le bas, elle descend, mais si vous regardez vers le haut, elle monte. Tout dépend du point de vue.
En grammaire, la chose est assez simple . Lorsque l’on a une phrase composée de 2 actions, l’une des deux se trouve le plus souvent dans une principale, l’autre dans une subordonnée.
Si c’est le cas, on voit les choses de la principale, ce qui est normal, puisque la subordonnée, avec sa conjonction, prend position par rapport à la principale.
On se place donc dans la principale. Trois cas sont possibles :
Avant toute chose, il faut savoir, lorsque la principale commence, ce qu’il en est des actions qui ont déjà commencé.
Voici trois exemples, concernant Paul, 12 ans illustrant ce propos.
Vu de la principale « Paul fume. », il faut regarder vers le passé pour trouver la subordonnée : Après que ses parents sont sortis. L’action de la subordonnée est donc antérieure à celle de la principale.
Ce pauvre Paul, qui veut fumer à l’âge de 12 ans, est bien obligé d’attendre que ses parents aient fini de sortir pour allumer sa cigarette, car il sait bien que ses parents ne seraient pas d’accord pour le laisser fumer.
Vu de la principale « Paul fume. », il faut regarder vers le futur pour trouver la subordonnée : Avant que ses parents ne soient revenus. L’action de la subordonnée est donc antérieure à celle de la principale.
Ce pauvre Paul, qui veut fumer à l’âge de 12 ans, est bien obligé de le faire quand ses parents ne sont pas là. Dans ce cas, il attend le retour de ses parents, sans savoir s’ils vont vraiment rentrer. S’ils ne rentraient pas, il pourrait fumer autant qu’il voudrait. Mais son expérience lui dit qu’ils vont rentrer, et qu’il vaut mieux qu’il ait fini de fumer avant leur retour. Ainsi, l’action de fumer sera terminée avant que celle du retour n’ait lieu. Vu de la subordonnée, l’action principale est antérieure à la subordonnée. Mais comme nous devons voir les choses de la principale, nous devrons souligner que la subordonnée est bien postérieure à la principale, et qu’elles n’ont pas lieu en même temps, même pas une fraction de seconde.
Vu de la principale, Paul s’abstient de fumer, et les parents sont là sont simultanés avec le fait que Paul ne fume pas.
Cela montre bien que Paul n’a pas envie de fumer en présence de ses parents et que, donc, il fume en cachette.
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++ © Christian Meunier ++