Il y a deux sortes d'intonations :
L’intonation non marquée sert à organiser l’information orale. Elle est donc d’une importance primordiale, et il convient d’en respecter les règles.
Pour bien respecter le rythme régulier du français, les syllabes atones, les syllabes toniques un peu plus longues et plus fortes, vous allez faire un petit exercice physique.
Vous tapez légèrement du doigt pour les syllabes atones, et un peu plus fort du plat de la main lorsqu’il y a une syllabe tonique.
Les syllabes toniques sont dessinées en rouge (fin de mot phonique) ou bleu (fin de phrase), les atones en vert.
Les niveaux de hauteur sont indiqués à gauche.
Pour étudier les patrons intonatifs de l’intonation non-marquée, nous partons de la phrase :
La jeune fille vient de la belle ville de Nice.
On peut utiliser une notation plus simple :
Attention : « Elle vient de Nice.» n’a qu’un seul mot phonique. Le pronom personnel sujet n’a pas droit à son mot phonique.
Voyons maintenant ce qui se passe lorsque l'on allonge un mot phonique.
Voici les exemples qui seront utilisés dans l'exercice suivant :
Etudiez bien les conséquences de l'allongement des mots phoniques :
Essayez vous-même de les lire en suivant bien le graphique.
Voyez si vous arrivez à bien prononcer les mots phoniques sans vous arrêter à l'intérieur.
Ensuite, faites l'exercice ci-dessous.
Bon courage !
Attention : le niveau 4 est nettement plus haut que le niveau 3. Préparez l’exercice en groupe, et ensuite, allez-y !
Et n’oubliez pas de bien respecter le rythme syllabique.
Voici quelques questions pour s’exercer. Faites attention à bien les identifier :(A = sans mot interrogatif, B = avec un mot interrogatif à la fin, ou C = avec un mot interrogatif au début)
Entraînons-nous maintenant à reconnaître les trois sortes d'interrogations que nous venons de voir :
Rappel : Le pronom personnel sujet n'a pas droit à son mot phonique personnel.
Revoyons le principe de la parenthèse haute ou basse.
Entraînons-nous maintenant à reconnaître les trois sortes d'interrogations que nous venons de voir :
L’intonation marquée présuppose une intention du locuteur. Nous nous limitons ici à trois intentions particulières :
Le principe est d’exprimer l’intention choisie avec aussi peu de mots que possible. Cette méthode est beaucoup plus efficace, mais aussi plus économique en temps et en efforts.
De plus, et ce n’est pas le moindre de ses mérites, la méthode vous permettra de mieux vous intégrer à la communauté par le fait que vous emploierez les mêmes méthodes que les francophones, méthodes que les étrangers ignorent le plus souvent. Ainsi, vous comprendrez les intentions de vos locuteurs, alors même que les mots semblent parfois vouloir dire l’inverse. Par exemple, à quelqu’un qui vient de faire tomber une pile de livre : «Ah, c’est malin !». Ceci dit avec l’intonation de l’indignation signifie justement que ce n’est pas malin du tout.
Entraînons-nous maintenant à reconnaître les trois sortes d'interrogations que nous venons de voir :
Entraînons-nous à reconnaître les patrons de la phonétique corrective
Le livre Enseigner la Valence des verbes vient de sortir. il contient le texte complet de la grammaire de ce site et les activités et exercices pour les apprenants.
++ © Christian Meunier ++