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Les compléments circonstanciels de temps


1. La phrase et ses constituants


Résumons quels peuvent être les constituants de la phrase : Des groupes nominaux, qui se construisent autour d’un nom. L’un deux, le groupe du sujet principal, a un statut spécial. Mais il en existe d’autres, qui se trouvent dans le même groupe nominal, ou dans le groupe verbal.

Des groupes verbaux, construits autour d’un verbe conjugué, qui est soit le verbe principal, soit celui d’une subordonnée. Ces différents groupes sont liés entre eux.

travaux


1.1. Le groupe nominal


Le groupe nominal s’organise autour d’un nom. Celui-ci est déterminé le plus souvent par un déterminant.

Articles (les enfants), démonstratifs (ces enfants), possessifs (vos enfants), indéfinis (certains enfants), numéraux (quatre enfants).

Si vous voulez avoir des détails, rendez-vous au chapitre correspondant de la grammaire.

Il peut y avoir aussi des adjectifs (de beaux enfants) ou des adverbes (de vraiment beaux enfants).

Un groupe nominal peut être remplacé, en tout ou en partie, par un pronom personnel. (Il y avait un groupe d’enfants. Ils (=les enfants) aimaient beaucoup passer le mercredi après-midi dans ce jardin.)

Le complément peut être aussi un verbe non conjugué, participe présent,Mangeant, participe passé, Levé, gérondif,en sortant, ou infinitif, être

Le complément peut aussi être une subordonnée, Dès qu'il se lève,


1.2. Le groupe verbal


➔ Le noyau du groupe verbal est un verbe conjugué. Ce qui fait son intérêt, c’est qu’il accumule des données : la personne, le nombre (3e personne du pluriel), le genre lorsqu’il est au participe passé (elles sont parties), le temps (passé composé), le mode (indicatif), la voix (actif).

➔ De plus, ce verbe établit un lien sémantique entre le sujet et une action (elles : partir), et éventuellement des objets, des personnes ou des idées grâce à sa valence.

Ex : La Bretagne a donné à la France de nombreux navigateurs.

donner a pour valence donner qc/qn à qc/qn

➔ Autour de ce noyau verbal y compris les compléments reliés par sa valence gravitent des compléments circonstanciels, indépendants du verbe, mais donnant des précisions sur l’action relatée : but, temps, cause, lieu, condition, conséquence etc.

❉ Réfléchissons un instant sur les constituants de la phrase.

La valence du verbe est un élément primordial de l’apprentissage. Les apprenants manquant le plus souvent d’entrainement dans l’utilisation du français, cette valence leur fournira le mode d’emploi du verbe et la nature de ses compléments de valence.

Ces compléments sont rigides dans leur comportement, car ils restent le plus souvent à la même place, derrière le verbe auquel ils se rapportent.

Trouvez la nature des mots de la phrase suivante et à quel groupe il appartient en remplissant le tableau qui suit :

ex: Le jeune fils de ma voisine a bien travaillé deux ans dans cette école.

subordonnées


En revanche, les compléments circonstanciels sont plus mobiles, et on peut les placer, selon l’importance de l’information qu’ils véhiculent, avant ou après le verbe, et même dans une parenthèse (cf. unité sur l’intonation)

Un complément circonstanciel de temps peut être:

    un groupe nominal : un beau matin, Paul se réveilla à cinq heures. un adverbe : Hier, j'ai rencontré sa tante.


1.3. Tableau des subordonnées françaises


subordonnées


Les subordonnées relatives, qui se rapportent à un nom, font partie d’un groupe nominal. Les autres, qui se rapportent à un verbe, font partie d’un groupe verbal.


1.4. La place des éléments dans la phrase


travaux


➔ Avant tout, rappelons-nous qu’en français, l’information importante est gardée pour la fin. Ainsi, dans les phrases qui suivent, l'information nouvelle est à la fin :

  • On va à Paris en train demain. l ‘important c’est demain, et non pas après-demain ?
  • Demain, on va à Paris en train, pas en voiture.
  • On va demain en train à Paris, pas à Marseille.

➔ Les conditions connues s’emploient de préférence au début :

exemples

  • (1) Le président prendra la voiture jeudi.
  • ➔ jeudi, et pas un autre jour.
  • (2) Jeudi, le président prendra la voiture.
  • ➔ Une autre fois, il prendra le train.
  • (3) Le président prendra la voiture, jeudi.(On peut aussi employer une parenthèse, commençant après une virgule).
  • ➔ Il prendra le vélo, ou le train, une autre fois.



➢ Dans la phrase n° 1, toute la phrase fait partie de l’information de base. Le complément circonstanciel de temps jeudi, se trouve à sa place, après le groupe Verbe / CV(-) (=c.o.d.). Il s’agit donc pour le président de prendre la voiture jeudi (et pas un autre jour).

➢ Dans la phrase n° 2, jeudi se trouve placé avant le groupe nominal sujet. Il forme donc son propre mot phonique (par écrit, on met une virgule pour le montrer). C’est une information connue. La dernière information est le CV(-) (=c.o.d.), la voiture. (pas le vélo).

➢ Enfin, la phrase n° 3 a la même signification que la phrase n° 2. Jeudi se trouve placé, dans son propre mot phonique, sous la forme d’une parenthèse basse (cf. unité sur l’intonation, eGrammaire p. 30). Dans les phrases 2 et 3, jeudi, qui est déjà connu, ne fait pas partie de l’information principale, qui se termine par le CV(-) (=c.o.d.) la voiture.

Ainsi, tandis que le sujet, le verbe et ses compléments couverts par la valence ont des places fixes, les compléments circonstanciels peuvent changer de place … mais, selon l’endroit où ils se trouvent, ils n’ont pas la même valeur informative. Vous allez pouvoir vous exercer :


Exercice

Réfléchissez sur la position des informations dans la phrase:

La position des informations.

exercice

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