Rappelons qu’il y a deux sortes de passés composés :
Le vrai, celui qui décrit une action antérieure à un fait présent :
Il est employé dans les subordonnées qui sont antérieures à une principale au présent.
Ici, on élit d'abord le conseil municipal, puis, ce conseil élu élit le maire.
Le remplaçant du passé simple, employé donc à la place du passé simple.
Il est employé avec la même valeur que le passé simple, dans les mêmes conditions que lui..
Lorsque le passé composé remplace le passé simple, et que ce passé simple se trouve dans une principale précédée dans le temps par une subordonnée de temps, on a des problèmes à remplacer le passé antérieur, qui contient lui même un auxiliaire au passé simple. On a en fait deux solutions:
On remplace l'auxiliaire au passé simple par un auxiliaire au passé composé. Le temps obtenu s'appelle passé surcomposé, du fait que son auxiliaire est à un temps composé, ce qui est rare.
L'autre solution, c'est de remplacer le passé antérieur par un passé composé. On renonce alors à l'expression de l'antériorité par les verbes, et on se repose sur l'utilisation de la locution conjonctive: une fois que.
Cette solution doit être employée obligatoirement lorsque l'auxiliaire est être.. En effet, on n'a pas encore l'habitude de former de passé surcomposé du genre: *il a été allé. Tant que ce sera le cas, on se contentera d'un temps composé.
Voici un petit exercice :
Rappelons que le passé surcomposé est le temps antérieur au passé composé qui remplace le passé simple.
Mais on l’emploie seulement lorsque l’auxiliaire est avoir. Lorsque c’est être, on le remplace par un passé composé.
Notez que de nombreuses personnes ne l’emploient jamais. D’autres le remplacent par le passé antérieur, alors que, dans la principale, ils emploient le passé composé au lieu du passé simple.
Cela n’a pas beaucoup de sens, car le passé antérieur contient un auxiliaire au passé simple. Alors, pourquoi l’éviter dans la principale alors qu’on l’emploie dans la subordonnée ?
Vous pouvez maintenant faire un exercice sur le passé surcomposé :
© Jean Piètre-Cambacédès & Christian Meunier